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raphaellebozzer

La sirène de la vie a retenti dans la nuit

Dernière mise à jour : 29 sept.

Hier, une sirène d'alarme a retenti dans la nuit, à Strasbourg city. Il était minuit et demi. Ce soir là j'avais bien rigolé, mais j'avais eu quelques soucis de santé. Je me couchais donc, un peu ennuyée. Et alors que je commençais tout juste à me détendre, me voilà brusquement tirée, en sursaut, de ce début de somnolence par... une alarme. Mais pas n'importe laquelle... LE signal national d'alerte, qu'on entend, presque comme une ritournelle, tous les mercredis midi.


Dans mon lit, cette alarme enclenchée a déclenché une rafale de pensées « Quel jour on est ? Qu'est-ce que c'est ? A cette heure-là impromptue de la nuit ?...» Et mon cerveau a vite passé en revue toutes les possibilités : une erreur ? un essai ? la guerre ? un incident nucléaire ? ….Un grave danger imminent en tout cas il me semble, non ?…. Que faire ? Est-ce le moment de paniquer? Ah non, c'est vrai, ce n'est jamais le bon moment pour paniquer


Je ne sais pas comment les autres Strasbourgeois ont réagi sur le coup. Moi, en tout cas, sur l'instant, mon sang n'a fait qu'un tour. Mon mental, déjà en surcharge, s'est emballé. C'est fou de voir à quelle vitesse tant de pensées peuvent se bousculer dans une petite tête. Tout cela en seulement 1min 41 (oui, j'ai checké)


Puis.... l'alarme s'est arrêtée. Et n'a plus resonné.


J'ai bien tenté de regarder dans les news, l'actualité.... Aucune info.


J'ai voulu me rendormir, mais mon corps était sous adrénaline. Des images se proposaient à moi, au choix : guerres, famine, douleurs...


Et je me suis rappelée... Combien , si vite, tout peu changer.


Combien la fin est proche, pour chacun d'entre nous. Moi qui suis passé par une période où la santé m'abandonnait, je savais ce que c'était que de se réveiller en gratitude de continuer une nouvelle journée. Mais on reprend si vite ses habitudes de non gratitude envers cette vie qui nous traverse.


Cette alarme, c'est un si bon rappel à la vie.


Que chaque instant est d'une préciosité et d'une beauté indescriptible.


Et comme j'en parlais avec un ami il y a peu, comme il est dommage d'attendre pour se dire qu'on s'aime et pour aimer, vraiment. D'attendre un mariage ou un enterrement pour oser exprimer tout le bien que l'on pense de l'autre. D'attendre une maladie ou de risquer sa vie pour la savourer pleinement, cette vie. De risquer de perdre l'autre pour oublier tous ses défauts, et l'aimer, inconditionnellement. D'attendre de voir son corps en difficulté, pour le chérir, et le remercier. …. Alors erreur de manipulation ? Stagiaire paniqué ?.... Les hypothèses allaient bon train hier matin sur twitter. Finalement, il s'agissait d'un problème technique.


Dans tous les cas merci pour la piqûre de rappel. Eh oui, c'est triste, mais nous avons parfois besoin d'être menacé dans notre confort quotidien pour ouvrir les yeux, bien grand.


La vie est courte. La vie est belle. Mon repas du famille du week-end saura bénéficier de ce nouveau regard amoureux que je poserai sur les gestes, les visages, les objets du quotidien.




Jusqu'à ce que j'oublie à nouveau et retombe dans une torpeur habituelle sans émerveillement face au miracle de chaque instant ?

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